3/21/2009

Poursuite du supercycle des matières premières


Par Roland Pfeuti* Le Temps - 23 Fev

Il faut s’attendre à ce que 2009 offre des possibilités intéressantes d’accès aux matières premières
On sait que tous les marchés des matières premières sont soumis à une dynamique particulière de l’offre et de la demande. Les cycles correspondants durent généralement plusieurs années.

Dans ce domaine, les allocations de portefeuille sont réalisées de préférence lorsque les prix des matières premières se situent en dessous des coûts de production marginaux, de sorte que les investissements dans de nouvelles installations de production et de transport ne sont pas rentables pour les acteurs du marché. A l’heure actuelle, de nombreux marchés importants de matières premières comme le pétrole, différents métaux lourds non ferreux et des matières agricoles se trouvent exactement dans cette phase et d’autres viendront s’y ajouter dans les prochains mois, dans le sillage de la récession mondiale et de la réduction massive des capacités de production.

Il faut donc s’attendre à ce que 2009 offre des possibilités intéressantes d’accès aux matières premières. Comparé aux marchés d’actions, le redressement des prix a généralement lieu assez rapidement et pourrait être accentué par les plans de relance conjoncturelle massifs de nombreux pays industrialisés et émergents.

Les tendances à moyen et long terme, qui laissent présager un changement fondamental dans l’offre et la demande de nombreuses matières premières, sont restées inchangées en dépit de la crise financière et du crédit. Il s’agit essentiellement ici de l’augmentation inexorable de la demande faisant suite aux évolutions démographiques mondiales, de la prospérité croissante dans les pays émergents et de la progression de l’urbanisation. Côté offre, de nombreuses matières premières importantes ne sont pas inépuisables et les coûts de production marginaux augmentent de façon disproportionnée. C’est le cas par exemple du pétrole, où les coûts de production des grandes réserves encore inépuisées, comme les réserves offshore sur le littoral brésilien ou les sables pétrolifères d’Alaska, sont évalués à 60-90 USD par baril.

Dans quelque temps, il devrait également apparaître que la crise du crédit renforce le super cycle des matières premières plutôt que de le ralentir. Cela est dû aux allocations mondiales de capitaux de ces dernières années, qui ont révélé une tendance à des investissements élevés dans le domaine immobilier et financier et à de faibles investissements dans des domaines tels que l’infrastructure, l’énergie, l’eau et l’agriculture.

De nombreux experts des matières premières, dont le conseiller en placement du Julius Baer Commodity Fund, Diapason Commodities Management, établi à Lausanne, ont déjà pronostiqué un net redressement des prix des matières premières pour l’année en cours.

Par le passé, en période de récession, les prix des valeurs réelles comme l’or et les matières premières se sont toujours rétablis avant les marchés d’actions.

Dans le cadre de ces estimations du marché, on a pu observer aux Etats-Unis de nets afflux de fonds dans les Commodity Funds au cours des semaines passées. Les Commodity ETF, par exemple, ont affiché en décembre 2008 un afflux de fonds de quelque 10%.

Julius Baer mise tout particulièrement sur le RICI®EnhancedSM, l’un des indices de matières premières les plus largement diversifiés. Son univers de placement s’étend actuellement sur 37 composants de matières premières.

*Spécialiste produits, Julius Baer

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